Qu'est-ce que la guérison spirituelle ?
Dernière mise à jour : 10 nov. 2020
Lorsque l’on parle de « guérison » spirituelle, il est important de préciser la nature de la « guérison » dont il est question. Il peut y avoir quelques différences dans la compréhension de ce terme, si l’on se place tantôt dans une vision Occidentale et tantôt dans une vision Orientale. Partant de ce principe, la notion de « guérison » spirituelle n’aura pas le même sens, il est donc important d’en apporter une précision pour bien cerner son rôle et sa nature au sein de ma pratique.
La « guérison » spirituelle peut se définir par :
« Guérison de l’Esprit ».
« Guérison par l’Esprit ».
Mettant son accent sur l’aspect spirituelle, le terme de « guérison » ne s’apparente pas à la dimension médicale mais plutôt à la capacité à renouer contact avec la nature parfaite qui anime l’Homme. Il s’agit de réaliser une communion intime et participative avec quelque chose d’infiniment plus grand, plus vaste qui nous ouvre l’accès à la nature de notre Esprit.
Nous pourrions alors parler de la « guérison » spirituelle en tant que « guérison » du mal-être ou « guérison » du mal de vivre.
Il y a une distinction à faire à ce niveau entre « esprit » et « Esprit ».
Lorsque l’on parle de l’esprit, avec un « e » minuscule, il s’agit des pensées, des émotions, de la psyché et du mental.
Lorsqu’il s’agit de l’Esprit, avec un « E » majuscule, il est question du divin et du sacré (présent en l’Homme, au cœur de son être, de ce qu’il est ontologiquement).
Pour la « guérison » spirituelle, le divin n’est pas vue comme quelque chose d’extérieur, de lointain ou d’inaccessible. Mais plutôt d’une prise de conscience sur la nature (qualités) divine présente en l’Homme, afin de pouvoir se relier avec ce qui est divin et sacré en soi (nos potentialités et qualités naturelles).
Toute la démarche de la « guérison » spirituelle consiste à percevoir la réalité et la présence de cette force. Nous pourrions représenter cela comme un centre spirituel présent en l’Homme et qui serait l’expression de toutes les qualités associées au divin et au sacré : vitalité, amour, joie, bonheur, abondance, sagesse, compassion, ouverture, tolérance, équanimité, non-attachement, …
Partant de ce principe, la vision de la « guérison » spirituelle enseigne de prendre conscience de la nature illusoire des formes, concepts et croyances qui conduisent à l’attachement, à la dépendance et à l’idolâtrie (mettre ses ressources dans quelques choses d’extérieur).
L’action ne sera donc pas tournée sur les conséquences (mal physique et/ou psychique). Nous travaillerons sur la cause directe (l’origine) qui a conduit un individu à se séparer de ce centre spirituel ; lui faisant ainsi perdre la connexion, la relation, la communion participative avec la (sa) nature divine.
Le travail s’effectue entièrement dans et par l’esprit du praticien, et non dans l’idée d’une influence psychique, d’un pouvoir de volonté ou de suggestion. En percevant simplement la perfection spirituelle de la personne, de ce qu’elle est, de sa nature profonde et de son potentiel de réalisation en tant qu’être en éveil (libre de toute souffrance).
Le praticien ne cherche pas à opérer une « guérison », mais uniquement à élever sa conscience pour permettre une évolution et un changement chez la personne, qui lui permettra d’aller au-delà des attachements, des conflits internes...
Pour résumé, la pratique de la « guérison » spirituelle consiste à transcender la réalité de l’apparence extérieur pathologique et à affirmer la réalité de la perfection intérieure (potentiels et qualités de nature divine et sacrée). Cela peut s’apparenter à un processus alchimique qui s’effectue au cœur même de l’Esprit.
Ce que n'est pas la guérison spirituelle.
Une pratique superstitieuse, religieuse ou dogmatique. Les religions proposent de se relier à un espace sacré qui est à l’extérieur de l’Homme, maintenant ainsi une vision dualiste. Lorsque celles-ci ont mis de côté ou oubliées la dimension ésotérique (science du sacré) de leurs enseignements. Dans la guérison spirituelle, il s’agit de se relier à soi-même.
Une action ou prière orientée sur des choses personnelles, égoïstes ou individualistes (santé, argent, amis, travail, famille…), maintenant le sentiment ou l’idée d’une séparation intérieure.
Considérer le divin comme un serviteur auquel on peut adjoindre d’obéir à nos ordres.
Un combat contre le mal, le péché ou la maladie.
Une canalisation d’entités ou de maîtres, consistant à envisager la relation au divin et au spirituel comme quelque chose d'extérieur et de lointain. Dans les pratiques traditionnelles les archétypes (symboles, images, ...) sont utilisés comme des supports permettant de déployer en soi les qualités et potentiels innés que nous possédons par nature.